Légendes documents
D1 : Carte du Vieux Lyon, gravure de l’ancienne structure de la ville épousant les reliefs naturels dans un mélange des fonctions, Georg Braun, 1572, (source gallica.bnf.fr, Bibliothèque Nationale de France)
D2 : Carte du Vieux Lyon après rénovation par application d’un plan en damier avec zonage des fonctions pour favoriser la productivité dans l’industrie textile, gravure tirée du guide de L. Thuillier et Adolphe Joanne, 1888 (Source gallica.bnf.fr, Bibliothèque Nationale de France)
La série des Cartes mémoires consiste à reproduire en laine d’acier le plan de quartiers disparus, en inversant les rapports de volumes entre les creux et les pleins. Les grandes artères et l’ensemble des rues apparaissent en relief pour dessiner un réseau dense où l’emplacement de chaque bâtiment se révèle en creux. En mettant au premier plan les espaces d’échanges et de circulation, le caractère organique du maillage des rues s’apparente à un réseau veineux où qui semble être déterminé autant par la topographie de la presqu’île que par l’interaction de chaque cellule d’habitat.
Cette carte représente un Lyon disparu, tel que figuré par l’une des carte de la ville les plus répandues au seizième siècle. Cette organisation des rues sur la presqu’île a aujourd’hui totalement disparue, remplacée au dix-neuvième siècle par le modèle en damier qui répondait aux besoins de l’industrie textile.
Entrelacs de cheveux gris ou amas de poussière, les filaments du matériau destiné à remettre les vieilles choses à neuf invoquent le souvenir de cette vieille ville dans son caractère périssable.