Jardin intérieur, 2015
Cube de plexiglas noir, Grille de jardin, Moteur, Judas100 x 100 x 100 cm
Légendes documents
D1 : Vue en trois dimensions de l’oeuvre, une boîte noire en plexiglas noir munie d’un juda
D2 : Schémas de montage de la boîte
D3 : Représentation en dessin filaire d’une des machines à vision conçues par Filippo Brunelleschi pour mettre au point la perspective centrale, un échiquier reflété dans un miroir, dont les lignes de fuite sont matérialisées par des ficelles tendues sur cadre, 1377-1446
D4 : Schéma en dessin filaire des rayons de lumière traversant l’orifice d’une chambre noire
D5 : Paysage de données figurant les variations d’un même phénomène au cours du temps
D6 : Paysage de valeur adaptative de Sewall Wright, modèle décrivant l’évolution d’un sujet dans un milieu constitué d’un réseau d’individus interdépendants, 1932
Jardin intérieur présente un cube de plexiglas noir d’un mètre de côté, lisse, impénétrable. L’une des faces est percée d’un œilleton. En regardant à travers le judas, le regard découvre un paysage filaire idéalement blanc, qui tourne en boucle. Il s’agit à première vue d’une modélisation numérique, immatérielle, pure, au-dessus de laquelle le regard plane dans un travelling sans accroc.
Le bruit d’un moteur laisse alors deviner qu’il ne s’agit pas d’une image numérique, mais que c’est un morceau de grillage de jardin, froissé et suspendu à des fils, qui tourne devant la lentille.
Ce jardin intérieur, réduit à sa topographie rudimentaire, expose l’imaginaire de la dématérialisation numérique qui caractérise l’esprit du temps à la manière d’une vanité.