Machine à verbes, 2009
Coréalisation : Gregory BellerFilm interactif généré en temps réel par la parole
Ordinateur, projecteur, écran, baffles, micro, pupitre
Dimensions variables
Légendes documents
D1 : Ecrans de contrôle du patch de la machine
D2 : Capture d’écran, potards de contrôle du son dans le patch de la machine
D3 : Capture d’écran, paramétrage des harmonies automatiquement générées par analogie avec les mots énoncés par les utilisateurs de la machine
D4 : Associations thématiques déterminant la composition dramatique des journaux télévisés du soir
D5 : Schéma d’une mise en espace de la machine comme appareil de projection verbale
Tandis qu’il parle, le spectateur voit ses propres mots se changer en apparitions, réminiscences d’images issues des journaux télévisés du soir. Au fil de la parole, ces photogrammes altérés, flous, irisés par le filtre du souvenir, se mettent en mouvement, comme si la langue courante était habitée par les thèmes de l’actualité, hantée par les images télévisuelles. La machine enclenche des suites contaminantes d’analogies.
Des discours qu’on lui donne à digérer, l’image met en lumière les mots atteints par les représentations médiatiques. Près de six mille termes parmi les plus employés dans les journaux ont été recueillis et classés pour constituer son vocabulaire et près de deux mille photographies aux sujets et aux cadrages représentatifs s’animent au rythme de la parole. La Machine à verbes génère également sa propre musique en fonction de la tonalité connotée par le lexique employé.