Sphères mortes

Sphères mortes, 2013

Cheveux morts
12 Pièces / 6 x 12 x 12 cm environ

Légendes documents

D1 : Schéma des sept sphères célestes du modèle géocentrique aristotélicien
D2 : Schéma de la structure du sujet selon la seconde topique de Sigmund Freud
D3 : Cross cap, figure présentant le sujet dans son incapacité à concevoir le réel selon Jacques Lacan
D4 : Tore, figure présentant le sujet névrosé tournant autour de son manque selon Jacques Lacan
D5 : Surface de Boy, figure présentant le sujet névrosé selon Jacques Lacan
D6 : Cross cap, figure présentant le sujet dans son incapacité à concevoir le réel selon Jacques Lacan
D7 : Bouteille de Klein, figure présentant l’effet du langage sur le réel selon Jacques Lacan


Quelle forme décrirait le mieux la cohérence du sujet pensant ? Platon, percevant une harmonie universelle entre le microcosme et le macrocosme, entre le petit et le grand, l’homme et l’univers, définissait le sujet à l’image du monde : un emboitement de trois sphères concentriques. Au centre, la sphère du corps est comprise dans celle de l’âme, son principe d’animation, qui est elle-même contenue dans celle de l’esprit rationnel.

Dans ses premières théories, Freud définissait la conscience à la manière d’une coquille ouverte aux perceptions par un orifice ; à l’arrière, une sorte de sac stockait tous les souvenirs inutiles et dérangeants, définissant l’inconscient.

Plus loin c’est la forme du tore, une sphère trouée, qui s’impose à Lacan : l’homme est défini par le trou qui est en son centre, par les besoins qu’il cherche à combler en se tournant vers le monde extérieur. Chacune de ces formes abstraites, empruntées aux formes idéales des modèles mathématiques, sont ici incarnées par des agglomérats de cheveux morts qui les rendent à la précarité des choses périssables.