Légendes documents
D1 : Typologie de quatre verres à pied organisés en fonction d’analogies associant formes, couleurs, phonèmes vocaliques et caractères humains, selon la théorie des humeurs
D2 : Schéma représentant les relations entre les liquides corporels, les couleurs et les éléments dans la théorie des humeurs du médecin Claude Galien, L’âme et ses passions, 162
D3 : Tableau de correspondances entre les couleurs, les sons, les tempéraments et les parties du corps, fondées sur la circulation de l’énergie dans le corps par les chakras, d’après l’Ayurvéda, vers -300
D4 : Tableau exposant les analogies du Traité de la Médecine Interne de Ti Neijing Suwen, l’Empereur Jaune, vers - 215, extrait de l’article de Bernard Andrieu, « Sentir sa couleur », Communications N°86, 2010
D5 : Positions de lèvres de profil, organisées selon les trois formes fondamentales de l’expressivité, Excentrique, Normale et Concentrique, de la théorie du chanteur François Delsarte, 1882
D6 : Formes élémentaires de l’expressivité, Excentrique, Normale et Concentrique, de la théorie du chanteur François Delsarte, permettant d’analyser la charge émotionnelle véhiculée par n’importe quelle forme, sonore, graphique, volumétrique, gestuelle ou langagière, 1882
La théorie des humeurs, due au médecin grecque du IIem siècle Claude Galien, établit un lien entre quatre substances liquides qui circulent dans le corps et quatre couleurs : le rouge pour le sang, le blanc pour la lymphe, le jaune pour la bile, et le noir pour l’atrabile.
La prédominance de l’une de ces quatre humeurs détermine des types de caractères : le tempérament sanguin, le lymphatique, le bileux et le mélancolique ou atrabileux. L’influence de Galien sur la médecine juive, chrétienne et musulmane s’est étendu sur tout le Moyen Âge, si bien que ces classifications de caractères sont restées dans notre langue et l’emploi du terme d’humeur pour désigner un état d’esprit en constitue un vestige.
Quatre verres, destinés à différents alcools présentent une encre correspondant aux quatre humeurs et des formes qui renvoient aux physionomies associées : le sanguin fort et large, le lymphatique avachi, le bileux trapu et replié, le mélancolique grand et mince. A ces associations d’idées qui relèvent de l’héritage culturel, quelques symbolistes au dix-neuvièmes siècles ont voulu associer également des phonèmes.